Le Voyage manqué

Auteurs : Fuzelier (Louis)
Parodie de : Les Voyages de l'Amour de La Bruère et Boismortier
Représentation : Non représentée
Source : ms. BnF, fr. 9333
Remarques :
Parodie du prologue.
Louis Fuzelier

Le Voyage manqué


Acte relatif au prologue du ballet des Voyages de l’amour

1736
BnF ms. fr. 9333
definitacteur, l’amour lamour
definitacteur, chœurs des vents chœursdesvents
definitacteur, chœur des vents chœurdesvents

Acteurs


L’Amour
Zéphire
Aquilon
Les Vents
La scène est dans l’île d’Éole.
\titrinit[Le théâtre représente l’île d’Éole. Les Vents, ses sujets, s’y sont tous rassemblés : L’Amour, Zéphire, Aquilon, Les Vents. L’orchestre joue la tempête d’\titrinit[Le théâtre représente l’île d’Éole. Les Vents, ses sujets, s’y sont tous rassemblés : L’Amour, Zéphire, Aquilon, Les Vents. L’orchestre joue la tempête d’\emph Alcyone.].]
chœursdesvents, avec accompagnement sur le cotillon
\emph Ma commère quand je danse]]
Soufflons sur la terre et l’onde,
Pour souffler nous sommes faits,
Soufflons du chaud, soufflons du froid,
Persécutons les chignons, les toupets,
Défrisons et brune et blonde,
Défrisons abbés coquets.
L’orchestre reprend la tempête d’Alcyone.
lamour, arrive sur l’air
\emph L’Amour devient ivrogne et Bacchus amoureux]]
Éole, votre maître,
Ainsi vous laisse aller ;
Vents, ne sauriez-vous être
Un moment sans souffler ?
aquilon

Air : On n’aime point dans nos forêts

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Depuis quand donc, fils de Vénus,
Est-ce la paix qui vous inspire ?
Les vents vous sont-ils inconnus ?
Que cherchez-vous dans notre empire ?
lamour
Un confident discret et doux.
aquilon, ironiquement
Vous vous adressez bien chez nous.
zéphire, à l’Amour

Air : Réveillez-vous, belle endormie

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Allez-vous encore à Zéphire
Donner un emploi si charmant ?
aquilon, à l’Amour
Le volage aime trop à rire
Pour écouter bien un amant.

Air : Tu croyais, en aimant Colette

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Mais, Amour, dans tes douces chaînes
L’amant doit cacher ses soupirs :
Qui se plaît à conter ses peines,
Conte volontiers ses plaisirs.
chœur
Tendre Amour, dans tes douces peines
[L’amant doit cacher ses soupirs :
Qui se plaît à conter ses peines,
Conte volontiers ses plaisirs.]
aquilon

Même air


Chacun dans le temps qu’il soupire
Ne ressent pas le même attrait.
L’un en fait plus qu’il n’en sait dire
Et l’autre en dit plus qu’il n’en fait.
chœur
Chacun dans le temps [qu’il soupire
Ne ressent pas le même attrait.
L’un en fait plus qu’il n’en sait dire
Et l’autre en dit plus qu’il n’en fait.]
lamour, à Zéphire

Air : Sainte Radegonde


J’ai dans la tête
Certain projet nouveau,
Et je m’apprête
À le rendre très beau.
Je vais vous dire tout, je vous connais prudent,
Je peux me mettre au large,
Allons, mon confident,
Entrez en charge.
\chœursdesvents[parodie sur celui du prologue des \chœursdesvents[parodie sur celui du prologue des \emph Éléments]]
Trompettes, éclatez, frappez, percez les airs,
Dans le séjour des vents, placez bien vos concerts.
De l’Amour célébrez les armes,
Aux dieux même l’enfant ravit la liberté,
Encensez dans Naxos, sur le Pinde fêté,
L’Olympe adore ses charmes.
Trompettes, éclatez, frappez, percez les airs,
Dans le séjour des vents placez bien vos concerts.
les zéphirs
L’Amour tient à présent des routes peu communes.
les aquilons
douze, L’Amour depuis six mois est pauvre

voyageur.


tous
Pour les noires quittant les brunes
douze, Chez un peuple

sauvage il porte son ardeur ;


De l’Amérique, il fend les ondes,
Apollon en rimant lui soumet les deux mondes.
lamour, riant

Air : Ma tantourlourette

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Quand j’allais dire deux mots
Ce chœur vient fort à propos ;
Et voilà comme on les jette
Tourlourette tourlourette,
Ma tantourlourette.
zéphire

Air : L’Acte des Sirènes – du Ballet des Sens


\emph De l’amour tout subit les lois

,


Mais l’enfant, peu jaloux du choix,
Très souvent donne l’art de plaire
Sans daigner trier les minois ;
Et pourtant il a la rigueur
D’en taxer bien haut la faveur,
Heureux ceux que sa main légère
Traite en amis du cœur.
Quelques jours sont pour les amants
Des jours purs, sereins et charmants,
Mais après ces jours pleins d’attraits
Vient le quart d’heure de Rabelais.
De l’amour tout subit les [lois,]
Que d’humains se trouvent punis
De rendre au petit dieu les armes !
Tient-il ce qu’il a promis ?
Il faut, pour juger de ses charmes,
Les avoir sentis,
Bien des gens ont regret à leur prix.
De l’amour tout subit les [lois].
lamour

Air : Dirai-je mon confiteor

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Courage, Zéphirs, fort bien
La même quinte vous anime,
Vous lâchez à propos de rien
Le petit air fait en maxime
Sans regarder s’il conviendra
Sommes-nous donc à l’Opéra ?

Air : De tous les capucins du monde

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Je veux faire encor un voyage.
aquilon
huit, La cour

, la ville et le village


Vous verront-ils encor trotter
De l’irrésolu, digne image
Sans savoir où vous arrêter ?
lamour
Non, je suis devenu plus sage.

Même air


Je sais bien qu’avec le notaire
On examine, on délibère
Pour choisir une épouse ; mais
Une amante est une autre affaire
Et c’est sans calculer les frais
Que ce choix se fait d’ordinaire.
zéphire, à L’Amour

Air : Non, je ne ferai pas ce qu’on veut que je fasse

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Une seconde fois ne courez pas le monde,
douze, Le rôle sûrement vous sied moins qu’à Joconde


Croyez-moi, nous avons tous deux assez bronché :
Restons, moi près de Flore et vous près de Psyché.
\chœurdesvents[parodie sur le premier du premier acte des \chœurdesvents[parodie sur le premier du premier acte des \emph Éléments]]
Triomphez, triomphez vainqueur de l’univers
Tout est prêt d’obéir à vos ordres divers.
les zéphires
Recevez des Zéphirs les paisibles fleurettes.
les aquilons
Pour nous, fiers Aquilons, courons troubler les mers.
les zéphirs
Faisons régner le calme dans les airs.
les aquilons
Faisons voler chapeaux, perruques et cornettes.
les zéphirs
Suivons l’Amour dans de sombres retraites.
les aquilons
Faisons régner le rhume et les hivers.
tous les vents
Triomphez, triomphez vainqueur de l’univers
Tout est prêt d’obéir à vos ordres divers.
Fin

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