L'Heureux Déguisement
| Auteurs : | de La Grange (Nicolas) |
|---|---|
| Parodie de : | Issé de La Motte et Destouches |
| Date: | 27 février 1734 |
| Représentation : | 27 février 1734 Foire Saint-Germain - Opéra-Comique |
| Source : | ms. BnF, fr. 9313 |
Lagrange
Parodie d’Issé
Représentée à la foire Saint-Germain
le 27 février 1734
BnF ms. fr. 9313 ; Ms BNF f. fr. 9343
Acaste, capitaine de Dragons, déguisé en berger sous le nom de Philémon
Arlequin, valet d’Acaste
Agathe, bergère
Colette, cousine d’Agathe
Lucas, amoureux d’Agathe
Le chef des Bohémiens
Un Oracle
Troupe de bergers et bergères
Troupe de bohémiens et bohémiennes
Troupe de dragons
La scène est à [...]
Acaste trouve ridicule de s’attacher sincèrement à une seule maîtresse, après en avoir aimé plusieurs, Arlequin lui dit qu’il n’est pas décent à un capitaine de dragons de filer le parfait amour auprès d’une petite bergère.
Agathe regrette la perte de son indifférence. Colette, qui la surprend, croit qu’elle rêve à Lucas et lui conseille de l’épouser au plus tôt.
Quand un doux penchant nous entraîne
Pourquoi combattre nos désirs ?
Est-il une plus rude peine
Que de résister aux plaisirs.
Lucas avec des ménétriers vient divertir Agathe à qui il reproche son indifférence.
La grosse Thérèse
Adore Colas.
Mathurine à Blaise
Ne résiste pas.
J’irais voir Nanette
Et le beau Colin
Avec sa musette
Charme sa catin.
Les bergers dansent et chantent.
une bergère
airvide
Mon cœur préfère à la raison
Une douce folie.
Les plaisirs n’ont dans cette vie
Qu’une saison.
Quoi qu’on en dise
Fille qui perd en son printemps,
Son temps
Fait une grande sottise.
Lucas sort à la vue de Philémon son rival. Acaste, qui retient Agathe, lui déclare son amour et lui reproche qu’elle aime Lucas. Elle lui fait entendre que c’est lui qu’elle aime et se retire, il la suit.
Arlequin propose à Colette le troc de leurs cœurs.
Avant de nous engager mieux
Éprouvons-nous tous deux
Et si nos cœurs ne s’accommodent pas ensemble
Alors je te rendrai le tien
Et reprendrai le mien.
Il continue sur le même ton. Colette le laisse voyant Philémon qui apprend à Arlequin qu’il en aime, et qu’il va consulter les bohémiens du bois. Ils se retirent voyant Lucas.
lucas
Rochers de pierre, arbres de bois ;
Soyez attentifs à ma voix.
J’aime une ingrate, une inhumaine,
Qui se goberge de ma peine.
Est-il possible que mes pleurs,
Ne puissent fléchir ses rigueurs ?
Il parle de son amour à Agathe qui lui conseille de l’oublier. Arlequin parle toujours à Colette sur le ton d’un amour aisé.
L’amour par ses charmants appas
Te montre le bon branle.
Crois-moi, ne lui résiste pas ;
En ma faveur franchis le pas,
Entrons tous deux en branle,
Et lorsque nous en serons las ;
Nous changerons de branle.
didascalie, Colette accepte la proposition. Agathe vient consulter les bohémiens qui lui prédisent qu’elle
On danse.
une bohémienne
Nous agissons parmi nous
Sans ménagement, sans feinte
Lorsque l’on bannit la contrainte
Le commerce en est bien plus doux.
Chacun obtient ce qu’il désire
Un mot apprend ce qu’on veut dire
Ce qui nous plaît
Est d’abord fait.
Agathe n’en veut point croire l’oracle et promet d’être fidèle à son cher Philémon. Elle s’endort. Lucas chante le plus bas qu’il peut pour ne pas la réveiller. Agathe qui a vu en songe le capitaine de dragon. Elle proteste de n’aimer que son berger. Lucas qui l’a entendu se le tient pour dit et s’en va.
Arlequin dit à Agathe que Philémon est au désespoir d’apprendre qu’un capitaine de dragons l’aime. Elle le va trouver pour le rassurer.
Colette reproche à Arlequin son inconstance. Il ne prend pas la peine de se justifier. Colette dit qu’elle veut l’imiter.
Acaste exprime à Agathe les craintes que lui cause l’officier de dragons, elle lui jure qu’il n’a rien à craindre. Cependant, elle tremble que les dragons ne la surprennent.
Les dragons vont vous surprendre
Mon cher sauvons-nous.
Je n’oserais les attendre
Ciel ! qui pourrait me défendre
De leurs coups.
Elle se trouve mal, revient à elle et dit
Hélas tout mon sang se glace
Qu’est-ce que je vois ?
C’est mon amant qu’on menace
Ne lui faites rien, de grâce !
Percez-moi.
Acaste, content de cette dernière épreuve, se fait connaître.
divertissement, des dragons
vaudeville
colette
On m’assure que l’amour,
Ne plaît que par l’inconstance.
Pour moi, je veux dès ce jour
En faire l’expérience.
Je me livre à mon humeur,
Le changement m’intéresse.
Si j’ai le moindre bonheur,
Je réponds bien de mon adresse.
Fin
L’Heureux Déguisement
Parodie d’Issé
Représentée à la foire Saint-Germain
le 27 février 1734
BnF ms. fr. 9313 ; Ms BNF f. fr. 9343
Acteurs
Acaste, capitaine de Dragons, déguisé en berger sous le nom de Philémon
Arlequin, valet d’Acaste
Agathe, bergère
Colette, cousine d’Agathe
Lucas, amoureux d’Agathe
Le chef des Bohémiens
Un Oracle
Troupe de bergers et bergères
Troupe de bohémiens et bohémiennes
Troupe de dragons
La scène est à [...]
L’Heureux Déguisement
Acaste trouve ridicule de s’attacher sincèrement à une seule maîtresse, après en avoir aimé plusieurs, Arlequin lui dit qu’il n’est pas décent à un capitaine de dragons de filer le parfait amour auprès d’une petite bergère.
Agathe regrette la perte de son indifférence. Colette, qui la surprend, croit qu’elle rêve à Lucas et lui conseille de l’épouser au plus tôt.
Air : Pour passer doucement la vie
Quand un doux penchant nous entraîne
Pourquoi combattre nos désirs ?
Est-il une plus rude peine
Que de résister aux plaisirs.
Lucas avec des ménétriers vient divertir Agathe à qui il reproche son indifférence.
Air : La jeune Isabelle
La grosse Thérèse
Adore Colas.
Mathurine à Blaise
Ne résiste pas.
J’irais voir Nanette
Et le beau Colin
Avec sa musette
Charme sa catin.
Les bergers dansent et chantent.
une bergère
airvide
Mon cœur préfère à la raison
Une douce folie.
Les plaisirs n’ont dans cette vie
Qu’une saison.
Quoi qu’on en dise
Fille qui perd en son printemps,
Son temps
Fait une grande sottise.
Lucas sort à la vue de Philémon son rival. Acaste, qui retient Agathe, lui déclare son amour et lui reproche qu’elle aime Lucas. Elle lui fait entendre que c’est lui qu’elle aime et se retire, il la suit.
Arlequin propose à Colette le troc de leurs cœurs.
Air : Le pouvoir
Avant de nous engager mieux
Éprouvons-nous tous deux
Et si nos cœurs ne s’accommodent pas ensemble
Alors je te rendrai le tien
Et reprendrai le mien.
Il continue sur le même ton. Colette le laisse voyant Philémon qui apprend à Arlequin qu’il en aime, et qu’il va consulter les bohémiens du bois. Ils se retirent voyant Lucas.
lucas
Air : Pendu
Rochers de pierre, arbres de bois ;
Soyez attentifs à ma voix.
J’aime une ingrate, une inhumaine,
Qui se goberge de ma peine.
Est-il possible que mes pleurs,
Ne puissent fléchir ses rigueurs ?
Il parle de son amour à Agathe qui lui conseille de l’oublier. Arlequin parle toujours à Colette sur le ton d’un amour aisé.
Air : Le bon branle
L’amour par ses charmants appas
Te montre le bon branle.
Crois-moi, ne lui résiste pas ;
En ma faveur franchis le pas,
Entrons tous deux en branle,
Et lorsque nous en serons las ;
Nous changerons de branle.
didascalie, Colette accepte la proposition. Agathe vient consulter les bohémiens qui lui prédisent qu’elle
se rendra à un dragon.
On danse.
une bohémienne
Air : Vaudeville
Nous agissons parmi nous
Sans ménagement, sans feinte
Lorsque l’on bannit la contrainte
Le commerce en est bien plus doux.
Chacun obtient ce qu’il désire
Un mot apprend ce qu’on veut dire
Ce qui nous plaît
Est d’abord fait.
Agathe n’en veut point croire l’oracle et promet d’être fidèle à son cher Philémon. Elle s’endort. Lucas chante le plus bas qu’il peut pour ne pas la réveiller. Agathe qui a vu en songe le capitaine de dragon. Elle proteste de n’aimer que son berger. Lucas qui l’a entendu se le tient pour dit et s’en va.
Arlequin dit à Agathe que Philémon est au désespoir d’apprendre qu’un capitaine de dragons l’aime. Elle le va trouver pour le rassurer.
Colette reproche à Arlequin son inconstance. Il ne prend pas la peine de se justifier. Colette dit qu’elle veut l’imiter.
Acaste exprime à Agathe les craintes que lui cause l’officier de dragons, elle lui jure qu’il n’a rien à craindre. Cependant, elle tremble que les dragons ne la surprennent.
Air : Voici les dragons [qui viennent]
Les dragons vont vous surprendre
Mon cher sauvons-nous.
Je n’oserais les attendre
Ciel ! qui pourrait me défendre
De leurs coups.
Elle se trouve mal, revient à elle et dit
Même air
Hélas tout mon sang se glace
Qu’est-ce que je vois ?
C’est mon amant qu’on menace
Ne lui faites rien, de grâce !
Percez-moi.
Acaste, content de cette dernière épreuve, se fait connaître.
divertissement, des dragons
vaudeville
colette
On m’assure que l’amour,
Ne plaît que par l’inconstance.
Pour moi, je veux dès ce jour
En faire l’expérience.
Je me livre à mon humeur,
Le changement m’intéresse.
Si j’ai le moindre bonheur,
Je réponds bien de mon adresse.
Fin
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